Ce dimanche 2 octobre, une partie de deuil a été organisé sur le terrain de la Compagnie des Archers Chagnotins.
Les chevaliers des diverses compagnies de Saône étaient présent pour cet hommage. Chacun a pu tirer la flèche d'hommage tant de la butte d'attaque que de la butte maîtresse.
Comme il se doit dans la tradition et particulièrement bourguignonne, nous avons levé notre verre à sa mémoire.
Repose en paix chevalier, les chevaliers de Saône et Loire te saluent
Dédé est décédé !
Brutalement, cette nouvelle nous a atteint lui qui s'est inscrit dans l'histoire de la chevalerie et qui portait l'histoire de la tradition en étendard, lui qui pensait, vivait et respirait traditions et chevalerie s'est éteint avant que nombre de se projets aient pu aboutir.
Les chevaliers de la ronde Bourgogne sauront poursuivre ces projets et mettre en avant les valeurs qu'ils défendaient "noblesse (noblesse d'âme, noblesse des qualités morales, ...), Courtoise, Honneur.
La Compagnie se joint au deuil de sa famille et notamment de ses filles et les chevaliers de la Compagnie t'adresse leurs "Chevaliers je te salue"
Au travers du "Petit Journal" publié par la commission Valeurs et Tradition de la FFTA, nous replongeons dans l'histoire du tir à l'arc et de ses traditions. Pour ce Petit Journal n°6, nous allons découvrir le Tir du Roy de France, une histoire débutée il y a un demi-siècle dans la vallée de Pinçon.
Depuis mars, la vie des clubs et des compagnies est rythmée par le tir de l’abat oiseau pour désigner l’archer qui sera consacré Roy (ou Reine) pour une année, Roitelet (ou Roitelette) chez les plus jeunes. Tous ces archers émérites pourront aller s’affronter le 1er mai au célèbre Tir du Roy de France, joute créée voici déjà 71 ans.
En ce mois d’avril 2022, nous sommes allés à la rencontre de la 1ère Compagnie d’arc de Vic-sur-Aisne, organisatrice de l’événement depuis 50 ans.
Le capitaine, Christophe SALLET et Isabelle PERDOUX, la trésorière, nous ont accueillis en leur jeu d’arc datant de 1666, année de la fondation de la
compagnie qui compte actuellement 36 membres.
Le tir du Roy de France a vu le jour en 1951 à Longueval, dans la Ronde de l’Aisne, à l’initiative de M. François LE ROUX, Connétable, fondateur par
ailleurs du journal Le Tir à l’Arc.
En 1951, le tir a eu lieu à la ferme de Pinçon, mais le véritable théâtre de ce tir fut la vallée de Pinçon
pendant vingt ans, jusqu’en 1971.
En 1972, M. Paul MARSAUX, alors Capitaine de la 1ère Compagnie d’Arc de Vic-sur-Aisne, reprend le flambeau car il dispose d’un terrain suffisamment vaste pour accueillir ce tir. Désormais, l’organisation incombera à cette Compagnie qui va gérer ce grand rassemblement, de façon autonome, jusqu’à fêter son cinquantième anniversaire cette année. Christophe, le Capitaine, peut compter sur son équipe de bénévoles pour monter « un village » pouvant recevoir jusqu’à 600 personnes sur une journée, archers et accompagnateurs confondus.
Depuis deux ans, le tir a lieu à Fontenoy, commune voisine de Vic. Cinq perches sont nécessaires pour permettre à tous les Roys et Roitelets de faire montre de leur adresse. La hauteur de la perche est inconnue. Christophe, avec un clin d’oeil, nous dit que celle-ci dépend de son humeur, puis plus sérieusement, qu’il l’adapte aux conditions météorologiques, parfois extrêmes.
Le tir s’articule en deux phases, une éliminatoire et une finale, autant pour les Roitelets, qui tirent le matin, que pour les Roys, qui concourent l’après-midi. L’ordre de tir est
déterminé par l’ordre d’arrivée au greffe. Le Roy de l’année précédente est placé en première position sur la perche 3, puis tous les autres Roys se voient assigner successivement
leur rang face à une perche. C’est le Roy en titre qui initie le tir de sa première flèche.
Une plage horaire maximale de deux heures environ est allouée pour cette phase éliminatoire qui prend fin dès lors que six oiseaux ont été abattus. Ensuite, après une pause d’une
vingtaine de minutes, les six finalistes s’affrontent sur une seule perche, dans l’ordre où ils ont fait tomber les oiseaux.
En 50 ans, on ne dénombre que quatre féminines couronnées Reine. Mais sachant que cela s’est produit sur les dix dernières années, de 2011 à 2019, pourrait-on y voir un signe que les temps changent ?
Le 1er mai approche. Ne manquons pas ce rendez-vous annuel à Vic-sur-Aisne pour aller acclamer le nouveau Roi de France. Vive le Roi, vive le Roi !